J’ai eu la chance hier d’assister à un dîner donné par le Label OA, fondé en 2016 par Stéphane Diffels, Sophie et Nicolas, Baudouin Galler et auquel s’est ajouté Marc Delvenne, l’ancien sommelier de l’Air de Rien maintenant propriétaire du Cantil. Pour rappel, ce label OA (Ourthe-Amblève) est avant tout l’occasion pour ces Chefs-potes de se réunir et nous proposer différents concepts… J’avais déjà connu 2 éditions auparavant, mais le thème d’hier donnait particulièrement envie : Streetfood gastrock’n’roll !
Le repas, grande réussite de bout en bout, n’était pas le lieu à la prise de tête mais au plaisir, aussi ce petit article se voudra surtout photographique… si vous me lisez vous connaissez déjà ce que je pense de tous ces lascars.
Un Menu résolument Sreet
La concession n’est pas ce qui caractérise cette bande de potes. Ils ont des idées de ce qu’ils aiment et savent se donner les moyens de les réaliser. Aussi, quand ils ont décidé du thème Streetfood, ils n’ont pas fait les choses à moitié. On ne sera pas dans le chichi, on envoie valser les codes gastronomiques de construction des plats pour embrasser pleinement la culture street. Enfin, les cultures food, tant on a voyagé à travers les continents.
Une caractéristique obligatoire de la streetfood, c’est de pouvoir se passer un maximum de couverts. Et le rugueux homme des doigts que je suis a été tout heureux de toucher tout ce que l’on pouvait toucher, de tâter la nourriture et de la humer avant de la manger goulument, avec la vigueur que permettent les bouchées franches.
Ourthe-Amblève, le Monde
Niveaux ingrédients, si on a touché à l’exotique, cela a grandement été réalisé par les produits de chez nous. Une grande partie des viandes provenaient de la ferme Bio de Tabreux (située à 2-3km à vol d’oiseau), les légumes de maraîchers locaux, la truite d’Ondenval, etc.
Sans fanfaronner, les Chefs du soir ont montré que la créativité et le voyage, c’est avant tout dans la tête, qu’en réfléchissant un peu on arrive à donner le dépaysement avec un concept original plutôt que de la reproduction à minima. Comme par exemple ce ramen au bouillon très bien parfumé mais avec délicatesse
Bien travailler, bien déconner
L’ambiance était à la détente hier. Tenues décontractées, atmosphère sereine en cuisine, table bruyante en salle. Tout le monde passe une belle soirée. Mais ceci n’est que la conséquence d’un concept bien travaillé en amont, d’une équipe qui se connaît toujours plus et qui grandit par ailleurs.
Le fait qu’il n’y ait pas de dress-code donnait encore plus le ton d’une soirée sous le signe du street-food. Un peu à l’image des plats qui ne donnaient pas dans l’apparat mais dans la substance.
Les Vins qui vont bien !
Entre Baudouin, Sophie, Cédric et Marc, nous avons une belle brochette de sommeliers qui ont chacun leur style. On avait pu voir par le passé quelques confrontations d’accords dans une volonté de duos/duels. Ici, rien de tout cela. Des styles qui changent, mais les plats aussi ! et des accroches toujours recherchées avec les différents plats !
Quelque chose a fait le lien entre toutes les bouteilles par contre, c’est la volonté de plaisir avant tout. De plaisir intelligent. Pas de bouteilles putassières non donc, que des bouteilles qui font parler entre amis, qui font plaisir et qui invitent aux excès…
Label OA, label mature
Outre les magnifiques plats dégustés, ce qui a donc le plus marqué est l’adéquation totale entre le concept et la réalisation, entre la volonté de faire différent et la capacité à bien le faire. L’arrivée de Sébastian dans ce cadre a peut-être rebattu un peu les équilibres. Enfin, ce ne sont que des conjectures, et ce qui est certain c’est que l’expérience d’hier était différente, rafraîchissante et chaleureuse.
Rien que pour cela, on ne peut qu’encourager le Label OA de continuer dans cette voie, de se réinventer sans cesse en continuant de penser à nous les clients !
YOU KNOW MY NAME, LABEL OA !
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